top of page

Pratiques participatives proposées par des étudiant.es

Mots-clés: création collective et participative, relation corps/espace, expérience sensible appareillée, extimité

Ces propositions réalisées par différents groupes d'étudiant.e.s fait suite à une expérience de pratique de création collaborative avec les nouveaux médias et réalisée  lors d'un module intitulé Création multimédia : construire un site internet au croisement des mots, de l’image et du son (en collaboration avec Yves Renaud). L'expérience faite lors du  module visait à faire entrer les étudiant.e.s futurs enseignant.e.s dans une démarche de création collective et participative en partageant les données produites par les différents membres du groupe.

Les étudiants se sont emparé de cette forme de création participative pour proposer à d'autres goupes d'étudiant.e.s de bien vouloir se prêter au jeu: il.elle.s devaient pendant une semaine leur envoyer quotidiennement, par mail, certaines données, visuelles et/ou sonores, et/ou textuelles. Un protocole était donc donné à un groupe et ce dernier, s'il l'acceptait, ne savait pas ce qu'il allait advenir de ces données qu'ils offraient. Le groupe instigateur du protocole récupérées ainsi ce dont il avait besoin afin de scénographier une page Web et ensuite renvoyer le lien au groupe ayant octroyé les données brutes.

 

Vérité transparente

Jessica Gautheron, Pacôme Baleydier et Aileen-Noemi Fuog.

Ci-dessous, le groupe d'étudiant.e.s ont demandé à des pairs de bien vouloir leur envoyer, durant trois jours, le dernier message reçu sur leur smartphone avant de se coucher et de leur adresser en parallèle une photographie symbolisant pour elles la notion de transparence. Ce travail mettait ainsi l'accent sur le choix que pouvait faire les participant.e.s de ce qu'il.elle.s désiraient montrer de leurs communications appareillées, dévoilant en transparence leurs échanges intimes pour les amener vers une forme "extime".

Sous la douche

Tiphaine Bisanzio et Audrey Boggio

Dans ce projet, le groupe d’étudiantes a demandé à un autre groupe de deux étudiantes de bien vouloir, pendant cinq jours, leur envoyer par mail une vidéo d’elle‑même à la sortie de la douche. Le protocole était très précis et il était demandé aux participantes de se positionner devant le miroir et de compléter, devant la caméra, ce début de phrase : « Quand je suis sortie de ma douche, j’ai pensé… » Le groupe instigateur du protocole a ensuite créé un montage vidéo en superposant toutes les vidéos récupérées, ce qui a rendu chaque discours inaudible. Bien que cette expérience permette d’accéder aux pensées personnelles des étudiantes, il est impossible de les saisir en raison du montage. Cela crée une forme de contre‑pied intrigant jouant avec la notion d’extimité.

Migraine

Lara Anderegg et Léa Gentizon

Dans ce projet, le groupe d’étudiantes a demandé à un autre groupe de deux étudiantes de bien vouloir, pendant cinq jours, filmer leur marche et de leur envoyer en parallèle ce qu'évoque pour eux la migraine. Elles ont par la suite réalisé un montage avec différents effets en post-production évoquant les sensations ressenties lors de ces épisodes migraineux.

 Affiche

Qëndresa Muhaxheri et Luana Lopez Viegas

Afin de produire cette page web, les deux étudiantes ont demandé à leurs acolytes de leur envoyer durant une semaine les affiches publicitaires qui attiraient quotidiennement leur regard. Avec le matériel collecté, elles ont utilisé une pratique de remix numérique et de manipulation de texte pour créer une composition visuelle dynamique. Le résultat final est une page web avec des hyperliens qui interpelle le spectateur, l’invitant à réfléchir sur la société de consommation et l’impact de la publicité sur notre quotidien. En utilisant les mots présents dans les affiches publicitaires, les étudiantes se sont ensuite données comme contrainte de transformer ces messages commerciaux en un bref discours critique et engagé. Ainsi, le processus de création se nourrit doublement du hasard des données collectées. Elles doivent, au‑delà de juste scénariser les images reçues, s’ouvrir à l’indétermination des textes présents dans ces affiches publicitaires pour créer un nouveau texte traduisant au mieux leur propos.

 Le reflet

Alexandra Tzogalis et Zoé Winzenried

Alexandra et Zoé ont proposé au groupe partenaire de prendre une photo chaque jour de la semaine en utilisant des reflets, puis de leur envoyer le résultat par WhatsApp avec un seul mot d’accompagnement. Elles ont découpé des formes rondes dans les différentes images reçues, isolant des détails, et elles les ont intégrées à une image en mouvement avec des disques réfléchissants qui tournoient sur des cordes. En survolant certains disques avec la souris, le spectateur voit apparaître un texte énigmatique commençant par un jour de la semaine. Le texte est présenté en bleu pour se perdre avec le fond de la même couleur, simulant ainsi la sensation qu’on est devant un reflet où on doit se concentrer pour percevoir ce qui est présent. Alexandra et Zoé se sont contraintes à créer un texte à partir des mots reçus et de ce que les images leur inspiraient.

bottom of page